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Quelle formation en implantologie pour mon cabinet ?

Faire le bon choix pour sa formation en implantologie 

Ces derniers temps de confinement vous ont sans doute obligé à vous recentrer sur l’essentiel de votre pratique. La fin de la crise sanitaire nous amène doucement à repenser l’avenir de l’art dentaire. En effet, après la forte demande de soins post-covid, votre activité évoluera autour des impacts de la nouvelle convention.

Pour autant, la multitude des formations en e-learning vous a peut-être donné le goût de passer un cap dans votre exercice et, la crise sanitaire se résorbant, c’est le moment de repenser l’avenir !                                                       

L’implantologie a pris toute sa place dans votre arsenal thérapeutique. Cette discipline a ainsi évolué vers des protocoles beaucoup plus accessibles, codifiés, fiables et reproductibles. La formation s’est développée sous des formes beaucoup plus efficaces et variées pour permettre à tous d’intégrer cette pratique au niveau souhaité selon son appétence pour la chirurgie.

Nous vous proposons de reprendre ensemble les différentes options majeures qui s’offrent à vous pour sélectionner la solution la plus en accord avec votre exercice au cabinet.

Les différentes formations en implantologie

Le D.U (diplôme universitaire)

C’est la formation à laquelle on pense en premier. La faculté de chirurgie dentaire valide le sérieux et la qualité des enseignements qui y sont dispensés. Vous aurez peut-être le plaisir de retrouver des professeurs que vous avez jugés particulièrement pertinents durant vos études. Retourner à la fac, c’est l’assurance de pouvoir ajouter un diplôme universitaire reconnu par le conseil de l’ordre à votre CV. La formation universitaire vous apporte ainsi le bénéfice d’un solide bagage théorique.

Pour autant on notera qu’il n’existe pas de Diplôme Universitaire à tous les coins de rues. Si vous êtes heureux d’avoir enfin terminé vos études il vous faudra envisager de revenir régulièrement en cours pendant une ou plusieurs années. Pas toujours simple lorsque l’on souhaite donner plus d’ampleur à son exercice … Pris d’assaut, les DU proposent un nombre de places très limité. Vous serez donc peut-être contraint de repousser votre projet de formation en implantologie à l’année suivante.

Dissections sur pièces anatomiques à l'Université de Lyon
Dissections au laboratoire d’anatomie de l’Université de Lyon

Le tutorat/compagnonnage avec un praticien expert

La solution est redoutablement rassurante : vous travaillez main dans la main avec un dentiste expert qui vous passe le relais de façon progressive. Vous n’êtes jamais seul face à des cas qui peuvent s’avérer complexes (pensez à vos futures greffes sinusiennes). De plus, vos patients ne deviendront jamais les cobayes de l’application directe de théorie en solitaire. C’est aussi la certitude d’avoir un praticien référent lorsque viendra le temps de réaliser la prothèse.

Vous avez toujours la possibilité de trouver un implantologue proche de votre cabinet, voire même qui aura la délicatesse de venir travailler dans votre structure. Son équipe pourra également être très formatrice envers la vôtre et expliquer la préparation et la gestion du plateau technique, votre assistant(e) dentaire en retirerait d’emblée des bénéfices.

On pourrait soulever un bémol à cet encadrement sur-mesure : la sélection de votre tuteur. En effet, tout reposera sur son expérience, sa pratique et sa capacité à vous transmettre son savoir. Rajoutons également que vous ne pourrez pas vous appuyer sur le moindre apport théorique : votre formation reposera uniquement sur un partage d’expérience et de mise en pratique de l’implantologie.

Chirurgie implantaire en direct
Chirurgie en direct encadrée par un formateur expert en implantologie (ici le Dr. Emmanuel Cohen)

La formation privée

Il en existe de toutes sortes, dans toutes régions, de la formation accélérée en 3 jours au cursus long en passant par le e-learning. Il y en a presque autant que de systèmes implantaires. Très souvent ces formations sont conçues par des associations scientifiques mais proposées également par des industriels pouvant ainsi mettre en valeur leurs produits. La qualité de l’enseignement donné lors de ces formations est validée par différentes certifications et certaines peuvent donner lieu à une prise en charge auprès des organismes financeurs de la formation.

De plus il n’est pas rare que plusieurs praticiens se partagent les sujets abordés (prothèse, communication, planification, lecture de scanner, parodontologie…) ce qui donne lieu à un partage d’expériences très enrichissant. Si une marque d’implants est fortement représentée, c’est également l’occasion de bénéficier d’un tarif très attractif lorsque vous souhaiterez vous équiper pour démarrer l’implantologie.

Travaux pratiques en implantologie sur modèles pédagogiques
Mise en application lors de travaux pratiques sur modèles pédagogiques

Votre projet de formation en implantologie

En somme, il n’y a pas de mauvaise formation pour apprendre à poser des implants, il y a celle qui convient à votre structure et à votre exercice. Avant de choisir l’une plutôt que l’autre posez-vous les bonnes questions :

  • Cette formation est-elle compatible avec mon activité au cabinet dentaire ?
  • Est-ce qu’un cursus est prévu pour la formation de mon assistant(e) ?
  • Puis-je me rendre facilement sur place ?
  • Est-ce qu’il y a un équilibre théorie/pratique dans cette formation à la chirurgie implantaire ?
  • Est-ce que le nombre d’heures de formation sera suffisant pour répondre aux critères requis par mon assurance professionnelle ?

Prenez un instant pour faire le point sur vos objectifs et vos besoins en termes d’accompagnement. Se former est un investissement sérieux qui vous engage auprès de vos patients. Ne négligez pas votre implication : il faudra y consacrer du temps et de l’énergie.

Pour autant pensez également à vous féliciter pour ce beau projet qui peut fédérer toute une équipe soignante et donner un nouvel élan à votre cabinet.

Retour d’expérience sur les implants courts

Implants courts : émergence du besoin

Au début de l’implantologie alors que l’implant en titane Bränemark était seul sur le marché, il n’existait que très peu de références et on disposait principalement d’implants de 3. 75 mm de diamètre par 10 ou 13mm de long (cf Figure 1) pour remplacer les dents manquantes chez nos patients. L’idée même de poser des implants courts était alors bien lointaine…

Pose de 3 implants courts au maxillaire, secteur #2
Figure 1 Sur cette panoramique on peut aisément apprécier la différence notable entre les longueurs requises à l’époque (#36) VS les implants courts en secteur #2

L’évolution des pratiques

Lorsque j’ai démarré l’implantologie à la fin des années 90, la tendance qui prédominait était d’investir au maximum le volume osseux disponible. Au maxillaire comme à la mandibule on envisageait des implants longs. Puis sont arrivées les largeurs de 5 et 6 mm. On était alors tenté de poser des implants longs et larges. Les clichés radiographiques des patients implantés à cette époque témoignent de la présence de ces implants aux dimensions importantes quelle que soit la dent à remplacer et le projet prothétique.

Les recommandations de l’époque consistaient à poser des implants de 4mmx10mm au minimum. On devait alors procéder à d’importantes reconstitutions osseuses pour placer ces implants standards. Des prélèvements autologues crâniens ou iliaques avec les suites post-opératoires que l’on connaît étaient parfois nécessaires. Les biomatériaux ont éclipsé peu à peu ces interventions lourdes au niveau des sites donneurs. La norme restait de reconstituer le maximum de volume osseux, éliminant ainsi les candidats non éligibles aux greffes osseuses en raison de la morbidité relative de ces techniques et des nombreuses contre-indications.

L’implantologie basale, et la pose d’implants sous périostés (technique aujourd’hui désuète), sont des alternatives à ces greffes osseuses. Elles représentent un nombre marginal d’intervention et sont réservées à des praticiens rompus à cet exercice. De plus les suites post-opératoires sont souvent lourdes.

Sont arrivés alors, sur le marché, les implants de longueur inférieure à 10 mm qualifiés de « courts ». Ils constituaient un pis-aller car nous étions conditionnés à poser des implants dits standards. Ces implants ne représentaient qu’une part négligeable du volume utilisé en chirurgie. Un consensus a défini qu’un implant était considéré comme court si sa longueur était inférieure à 10 mm et un extra court inférieur à 8 mm.

Les indications

Aujourd’hui, les implants courts sont une alternative fiable à la reconstitution osseuse dans les cas de défauts osseux verticaux quand ils ont une largeur de 4,5 mm au moins. Ils sont indiqués dans les secteurs postérieurs maxillaires sous sinusiens et mandibulaires au-dessus du nerf alvéolaire inférieur. La condition est de disposer d’une largeur de crête suffisante. C’est à dire au moins 2 mm de part et d’autre de l’implant.

Par exemple, Pour un implant de 5mm, une crête de 9 mm est requise. Si le volume osseux est insuffisant, une greffe osseuse d’apposition (technique assez accessible) sera nécessaire.

Les bénéfices sont multiples et on peut relever notamment :

  • Réduction de la difficulté de l’intervention chirurgicale pour le praticien et pour le patient
  • Moins de suites post-opératoires
  • Réduction de la durée d’intervention
  • Optimisation des chirurgies et préservation de la biologie avec un acte moins invasif

Ainsi tous les patients deviennent éligibles à la pose d’implant à partir du moment où ils ont une hauteur d’os minimum de 5 à 6 mm au niveau sous sinusien ou au-dessus du nerf alvéolaire inférieur.

Mon expérience des implants courts

À la fin des années 90, les premières publications sur le sujet me confortèrent dans mes choix. Face au taux de succès de l’ostéointégration et à la pérennité des restaurations que j’avais réalisées, j’ai commencé à systématiser l’utilisation des implants de 8 mm et parfois même de 6 mm. (cf Figure 2).

Figure 2 Le constat est évident : préservation du sinus, gestion de la distance en rapport du nerf mandibulaire et mise en fonction aisée. Le résultat est optimal pour une chirurgie moins invasive

En effet, Si je sais que je peux poser un implant de 6 mm, sans effracter le bas-fond sinusien (cf Figure 3) malgré un rapport couronne /implant défavorable, j’opte plus volontiers pour cette option, plutôt que de réaliser une élévation sous sinusienne par voie crestale selon la technique de Summers avec un implant de 8 ou 10 mm et encore moins une augmentation sous sinusienne par volet latéral. Le risque de non osteointegration ou de contamination de l’implant est faible mais existant avec augmentation sous sinusienne et proche de zéro avec un implant court de 6 mm. Non seulement l’intervention est simplifiée, mais le délai de mise en charge est raccourci.

Figure 3 Ici on peut constater que l’intégrité de la membrane de Schneider et du plancher sinusien sont conservés

La technique de chirurgie

Pour conclure, ce qui importe par-dessus tout est l’enfouissement juxta ou sous crestal de l’implant. Un implant juxta ou sous crestal de 5 mm de long par 5 mm de diamètre est nettement préférable à un implant de 8 mm dont un millimètre sera supra crestal. En effet le risque de peri-implantite est accru par la présence de filet implantaire apparent. Par ailleurs la faible longueur de l’implant n’est pas un handicap à sa résistance aux forces de cisaillement et de mastication.

Des études ont montré que le maximum de contraintes subies par l’implant se trouve au niveau du col implantaire quelle que soit la longueur de l’implant et que plus le diamètre de l’implant est important moins le stress au niveau du col implantaire est important. Ainsi un implant court et large aura une résistance tout à fait comparable à un implant de diamètre et de longueur standard (4x10mm) malgré un rapport implant/ prothèse défavorable.

Pour aller plus loin :

https://www.lefildentaire.com/articles/clinique/implantologie/echecs-implantaires-recours-aux-implants-courts-et-ultra-courts-une-alternative-strategique-fiable-et-peu-invasive/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23656303/

Retour sur la formation « Assistante dentaire en implantologie » animée par Mme Jo-Han-Green PAYET

4 assistantes dentaires qualifiées se sont formées à l’implantologie ces 21 et 22 mars 2019. Les participantes ont pu dérouler le projet implantaire au cabinet dentaire dans sa globalité : accueil du patient, préparation de la salle, entretien du matériel, gestion et organisation ainsi que la découverte des pièces et des protocoles prothétiques.


Plusieurs travaux pratiques ont soutenu l’aspect technique et précis de leur profession. Un atelier de mise en situation sur fantôme a été spécifiquement consacré au travail à 4 mains pour pouvoir mettre en œuvre un assistanat efficace auprès de leurs praticiens.


La visite d’usine a mis la lumière sur la qualité et la précision attendues en implantologie, ce qui a remis dans le contexte l’importance des bonnes méthodes d’hygiène et d’asepsie en stérilisation.


La formatrice, Mme Jo-Han-Green Payet a su consacrer un temps à chacune pour répondre aux attentes du groupe sur leur rôle en implantologie.


Evolyou est ravi d’avoir accueilli une équipe d’assistantes aussi passionnées et curieuses de leur métier. 


« J’ai appris beaucoup au niveau prothétique. A la fois de la théorie et de la pratique et ceci dans la bonne humeur. Merci. » Blandine – 15 ans d’expérience

« J’ai adoré la formation très complète et bien expliquée. » Sophie – 3 ans d’expérience


« Formation vivante, intéressante et interactive. La formatrice Jo-Han-Green est à l’écoute de chacune des assistantes. » Angélique – 15 ans d’expérience


« Formation complète et bien organisée encadrée par une équipe au top. » Magali – 4 ans d’expérience

La prothèse unitaire sur implant

Le succès d’un traitement implantaire ne se mesure plus à son osteo intégration à 3 mois et encore moins à la pose de la prothèse d’usage mais à travers une stabilité parodontale sur le long terme.

La pose de l’implant dentaire doit respecter et suivre le projet prothétique pré-opératoire défini à l’issu de l’examen clinique. La prothèse est donc l’architecte du traitement implantaire, et la chirurgie guidée respecte ce même principe. Enfin la réhabilitation doit impérativement respecter les tissus parodontaux pour une stabilité biologique garant de la stabilité implantaire.

Aussi simple que cela peut paraître, les étapes de la réalisation d’une prothèse sur implant doivent respecter des directives strictes. À commencer par la maitrise des pièces nécessaires propres au système implantaire d’une part et d’autre part à la réalisation du type de prothèse souhaitée : scellée/vissée.

La cicatrisation gingivale péri-implantaire doit s’effectuer en respectant le profil d’émergence de la future prothèse. Le choix de la vis de cicatrisation est donc crucial et conditionne la qualité de l’empreinte.

La mise en place du transfert peut être évalué cliniquement mais aussi radiologiquement. Les manipulations des différentes pièces durant l’empreinte doivent tenir compte de la rétraction rapide de la gencive.

Le choix du type de prothèse vissée ou scellée ne doit pas être celui du prothésiste mais celui issu d’un examen clinique pré opératoire précis et visionnaire de la solution définitive.

La pose de la prothèse d’usage doit respecter les instructions de chaque fabricant notamment en appliquant la valeur de torque ou le couple de serrage en N/cm indiqué. Le serrage, pour être efficace et contrôlé, ne doit pas se faire à la main. Il est indispensable d’utiliser une clé dynamométrique ou bien un contre-angle dynamométrique.

Le dévissage survient lorsque les contraintes extérieures subies par la prothèse sont supérieures à la force qui maintient l’implant et le pilier. Le risque vient surtout des forces fonctionnelles ou para-fonctionnelles transversales provoquant un jeu entre les pièces, une fatigue de la vis et une usure du filetage.

L’insertion pilier / implant doit se faire de façon passive et la précision d’adaptation très élevée.

Le souci dans les futures années réside dans la maitrise de ces paramètres afin d’assurer une maintenance correcte des pièces prothétiques sans devoir porter préjudice à l’intégrité de l’implant.

Dr César Emmanuel

Chirurgien-dentiste, formateur en implantologie

Savoir inciser, déplacer et suturer un lambeau

Quelle attitude adopter face à une parodontite généralisée ? Extractions multiples ? Conservation ? Par quoi commencer ? Comment assurer la pérennité de nos traitements ?

Les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires d’origine infectieuse nécessitant la mise en oeuvre de moyens anti-infectieux et d’actes mécaniques pour :

Contrôler l’infection, réduire les poches et assurer la maintenance.

Repères à reporter en bouche pour l'incision optimale en vue de la réalisation d'un lambeau

Il n’est plus possible, de nos jours, d’effectuer un exercice d’omnipratique de qualité sans tenir compte du parodonte, dont il faut posséder une connaissance précise.

Savoir intervenir sur le parodonte va permettre d’apporter des solutions à des problèmes quotidiens, qui auraient pu apparaître complexes, voire même insolubles.

Dans la plupart des cas, réaliser un lambeau ne constitue pas un traitement en soi, c’est un moyen d’accès à des structures sous-jacentes afin :

  •  d’assainir , par débridement les lésions parodontales
  •  de contrôler en quantité et en qualité le parodonte, permettant ainsi de préciser un diagnostic et de poser un pronostic.

C’est l’acquisition et l’assimilation des connaissances de base qui vont permettre de concevoir une intervention, de bien la réaliser techniquement, après l’avoir éventuellement incorporée dans un plan de traitement global.

Les incisions doivent être proportionnées à l’acte envisagé.

Pour bien opérer , il faut bien voir. Ceci est obtenu par une voie d’abord adaptée.

Les incisions définissent l’étendue et la nature des lambeaux.

L’élévation du lambeau, qu’il soit en épaisseur totale ou partielle , permet l’accès aux structures sous-jacentes pour en avoir une bonne visibilité.

Des sutures correctes seront le garant d’une bonne cicatrisation, elles favoriseront également une bonne hémostase et rendront les suites opératoires moins douloureuses .

Elles sont le dernier geste opératoire d’une intervention chirurgicale, elles en conditionnent la bonne cicatrisation donc, le résultat final.

Quelle que soit la technique chirurgicale choisie, l’intervention chirurgicale parodontale doit être intégrée dans une chronologie précise du plan de traitement paro-prothétique. Elle intervient toujours après la réduction de l’inflammation.

Dr José Bertazzon

Chirurgien-dentiste, tuteur en implantologie

Retour sur la formation « Débuter l’implantologie » » dispensée par Le Dr. Jean-François MICHEL

L’équipe d’EvolYou tient à féliciter les participantes présentes pour leur application et leur assiduité durant ces trois journées intenses.

Entre chirurgies en direct avec un bloc opératoire dédié, cours théoriques, travaux pratiques et études de cas, nos stagiaires ont vécu une véritable immersion dans le monde de l’implantologie. Bien conscient de la nécessité de pratiquer pour s’approprier les bonnes méthodes et techniques en chirurgie implantaire, le Dr. MICHEL a illustré ses conférences par de nombreux ateliers pratiques comme l’utilisation du cône-beam et de son logiciel d’aide à la planification ou encore la gestion des tissus mous péri-implantaires sur mâchoires animales. Merci pour leurs témoignages et nous leur souhaitons tout le succès qu’elles méritent pour leurs futures poses d’implants !

« Formation à la fois dynamique et enrichissante ! Merci de m’avoir donné les capacités pour un début en implantologie. » Dr. PERREIRA (Ambilly, 74)

« Formation très dynamique et captivante. Le formateur est très à l’écoute. J’ai bien aimé et je recommande. Merci. » Dr. ZERA (Sion, Suisse)

« Merci beaucoup pour cette super formation. Le Dr. Jean-François MICHEL est extrêmement pédagogue et très accessible. Les démonstrations en direct sont de grande qualité ainsi que les travaux pratiques. Les supports de cours sont très compréhensibles. Bravo et merci pour votre gentillesse. » Dr. DUBUIT (Astafort, 47)

Quel est le protocole de forage à adopter en implantologie dentaire ?

Le protocole de forage dépend-il de chaque situation clinique ?

Quelles sont les éléments importants à prendre en compte en amont de cette étape fondamentale du traitement implantaire ?

Le protocole de forage préalable à la pose d’implant ne peut être systématisé. Il a longtemps été communément admis que le forage se ferait selon trois types de vitesse de rotation :

– 1200 tours minute pour le foret pointeur

– entre 800 et 1200 tours minute pour le 1er foret 

– entre 800 et 400 tours minute pour les forets suivants

L’opérateur ne peut pas être systématique et doit s’adapter à chaque site implantaire. 

En effet, la perception de la texture ainsi que la densité osseuse par l’opérateur sont extrêmement importantes et conditionnent le protocole de forage. En amont, l’analyse radiographique aura permis à l’opérateur d’identifier le type d’os selon la classification de Misch. Puis l’examen de la crête au moment du décollement du lambeau donnera un complément d’informations quant à la qualité de la corticale, son épaisseur et sa vascularisation.

Certes, le franchissement de la corticale externe se fera de façon très brève à haute vitesse (environ 1200 tr/min) mais la suite du forage doit se faire autour de 200 tr/min.

Une vitesse de forage trop élevée entraînera un échauffement qui s’accompagnera inexorablement d’une nécrose du tissu osseux périphérique. Ce tissu nécrotique est la plupart du temps évacué par les cellules de l’inflammation et laisse place à un os néoformé, garant de la future ostéointégration. Mais parfois, il est responsable d’une ostéite rédhibitoire entraînant la fameuse douleur du 3ème jour (signe annonciateur de la perte de l’implant).

Ainsi, il est nettement préférable de forer à très basse vitesse d’autant plus que l’os est très corticalisé. Cette phase de forage est extrêmement importante et doit se faire dans un mouvement vertical qui alterne pression et relâchement avec une très bonne irrigation.

En présence d’un os très spongieux il est même possible de tourner sans irrigation à basse vitesse (100 tr /min) permettant de récupérer si c’est nécessaire des copeaux osseux qui seront réutilisés pour obturer un éventuel hiatus…

Emmanuel Cohen

Chirurgien-dentiste, tuteur en implantologie